Hello,
Au cas où vous seriez passé.e.s à côté (mauvais temps dans tout le Nord de la France oblige) c’est enfin l’été ! Wouhou, à nous les longues soirées barbecues, les mojitos en terrasse et les sessions bronzage entre potes !! Et pour célébrer toutes ces belles occasions, on a envie de jolies robes légères, de chemises en lin bien ajustées, de t-shirts colorés, de shorts à motifs décalés… Mais comment s’habiller stylé et léger tout en restant éco-responsable ? On vous dit tout dans cet article. 😉
Avant toute chose, revenons-en aux bases…
Avant de vous briefer sur les différentes matières estivales et les enjeux qui se cachent derrière chacune d’elles, parlons peu, parlons tissu. Un tissu est un assemblage de fils entrelacés, eux-mêmes composés de fibres enchevêtrées. Les fibres textiles se classent en deux grandes familles :
- Les fibres textiles naturelles d’origine végétale ou animale.
- Les fibres textiles chimiques qui peuvent être synthétiques ou artificielles.
Petit récap' :
Maintenant que tout est clair (ou presque), les matières naturelles sont-elles toutes éco-responsables ?
Passons désormais au vif du sujet : est-ce que votre jolie chemise en lin, votre pantalon préféré en chanvre et votre t-shirt coloré en coton sont éco responsables ?
En ce qui concerne votre chemise en lin et votre pantalon en chanvre, tous les voyants sont au vert puisque ces deux matières sont parmi les plus écologiques (danse de la joie) ! La culture de ces deux plantes ne nécessite aucune irrigation humaine et demande 5 à 10 fois moins de pesticides que le coton. Leur transformation en fibre quant à elle est un procédé mécanique, c’est-à-dire sans eau ni solvant, et ne produit aucun déchet.
Et votre t-shirt en coton que tout le monde vous jalouse alors ? Pour cet article, la conclusion est un peu plus complexe. Du fait de son caractère naturel, cette matière très répandue profite souvent d’une réputation éco-responsable. Mais attention, ce n’est pas toujours le cas. En effet, la culture de coton réclame une quantité importante d’eau : la production de votre t-shirt favori peut donc avoir nécessité jusqu’à 2500 litres d’eau, peut-être même au sein de pays où l’eau est une ressource rare. De plus, le coton est parfois cultivé dans des pays où les normes environnementales sont inexistantes, et où les pesticides sont massivement utilisés, polluent les sols et constituent un risque pour la santé des travailleurs. La culture de coton est donc l’une des plus polluantes au monde.
Et cette pollution ne s’arrête pas là. Une fois récolté, filé et tissé, le coton peut ensuite subir de nombreux traitements d’ennoblissement pour le teindre, le rendre plus doux, élastique, imprimer un motif…Cela nécessite des produits chimiques parfois toxiques qui contiennent des métaux lourds, des solvants…
Pour éviter de telles pratiques, le mieux est de se tourner vers la culture biologique de coton qui demande beaucoup moins d’eau et qui n’autorise ni engrais chimique, ni pesticide chimique, ni semences génétiquement modifiées. Mais encore une fois attention, seul un label appliqué sur le produit fini (Bioré, Demeter, GOTS, Organic 100 content Standard, Naturtextil Best…) peut certifier de bonnes conditions de travail sur l’ensemble de la chaîne de confection et du caractère biologique de la culture.
Et les matières chimiques alors ?
Si vous vous rappelez bien, il existe deux types de matières chimiques : les matières synthétiques et les matières artificielles.
Le polyester, l’acrylique, le nylon, le polyamide, le polyuréthane, le spandex et l'élasthanne sont des matières synthétiques dérivées de l’industrie pétrochimique. Ces matières sont les plus dommageables en termes de consommation d’énergie et de pollution. De plus, elles libèrent, à chaque lavage, des particules de microplastiques qui se retrouvent dans les eaux usées et qui ne peuvent pas être filtrées. Bon marché, elles permettent aux fabricants de réduire le coût de fabrication d’un vêtement lorsqu’elles sont mélangées avec d’autres fibres. Cependant, ce mélange rend le vêtement difficile voire impossible à recycler.
Concernant les matières artificielles telles que Viscose, Modal, Cupro, Lyocell, idéales pour l’été car douces et fluides, il s’agit d’être vigilant sur un certain nombre de points :
- Elles ont tendance à rétrécir en machine.
- Les fibres peuvent provenir d’arbres issus de forêts en danger.
Derniers petits conseils pour la route
Les bon gestes à adopter pour s’habiller stylé mais éco-responsable cet été sont les suivants :
- Privilégier les vêtements en chanvre et en lin.
- Sinon, opter pour du coton biologique, ou avec des labels environnementaux (Bioré, Demeter, GOTS, Organic 100 content Standard, Naturtextil Best…).
- Privilégier les fibres recyclées. Le coton peut être issu du recyclage de jeans usagés par exemple. (Labels de produits recyclés : Global Recycled Standard, Recycled Claimed Standard 100).
Nous espérons que cet article vous aura aidé à mieux comprendre ce qui se cache derrière vos vêtements préférés de l’été. Si vous voulez en savoir davantage sur un article précis ou sur les pratiques d’une marque que vous appréciez particulièrement, n’hésitez pas à télécharger l’app Clear Fashion :
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